Premier roman d’Alexandre Regad (éditeur des éditions Encre Fraîche) réussi qui nous emmène à Morzine en 1859.
Des femmes au coeur de ce village se mettent à crier et sont prises de convulsion, on les nommera entre autre, les hystériques de Morzine.
Avec ce roman choral ( à trois voix), l’auteur dénonce la misogynie et maltraitance de ces femmes privées de liberté.
Très belle voix de la « Rousse » libre de son corps et en accord total avec la nature et indomptable.
L’écriture est courte et directe ce qui rend le roman captivant.
Plongez au coeur de « ces sorcières », vous ne serez pas déçu(e).
Après des études d’histoire, français et d’allemand à l’Université de Genève, Alexandre Regad embrasse une carrière
dans l’enseignement. En parallèle, il préside les éditions Encre Fraîche depuis 2009 et fait partie de leur commission littéraire depuis leur création. Avec ses collègues, il contribue à créer le Salon des Petits Éditeurs en 2014. Les Réprouvées est son premier roman.
Au milieu du XIXe siècle, l’hystérie s’abat sur les femmes d’un petit village en Haute-Savoie. Ces étranges possessions bouleversent les croyances religieuses et scientifiques, pour révéler la nature profonde des relations humaines.
En 1857, une jeune femme rousse et amnésique arrive à Morzine, un village alors reculé. Exploitée par un couple qui la recueille, confrontée à la rudesse d’un quotidien sans fantaisie, elle s’épanouit dans la nature et dans son imaginaire. Un jour, un mal étrange commence à s’abattre sur la communauté féminine. Possession, hystérie ? Les médecins, les curés et les rebouteux en tous genres vont s’acharner à éradiquer cette violence qui dérange. À travers le surgissement de ces troubles affectant les corps des femmes, ce sont les croyances d’un monde rural sous l’emprise religieuse et les convictions des grands scientifiques qui sont
remises en question. Partant de ses recherches historiques sur un fait divers révélateur, l’auteur s’est plongé dans l’univers troublant de celles qu’on appelait sorcières.