Le mardi 10 septembre deux auteurs des éditions Hélice Hélas viendront dédicacer leur livre.
Francesco Micieli, auteur de – Si les forêts nous quittent et Lucien Vuille, auteur de – Mon nom est Personne.
Nouveauté
Lors d’un été de canicule, des jeunes désœuvrés se retrouvent autour de l’arbre ombrageant de la terrasse d’un café. L’angoisse climatique, les extinctions de masse, l’inaction des politiques, les migrations forcées, toutes ces préoccupations minent leurs perspectives d’avenir. Avec l’arrivée mystérieuse de Ginkgo dans le groupe, prophétesse malgré elle d’un sursaut révolutionnaire, celui-ci se resserre et se solidarise autour d’un idéal de communion avec le Vivant, d’amour et de rébellion. Pourtant, juste après une action militante, Ginkgo ne donne plus signe de vie, laissant le groupe désemparé ; sa disparition subite préfigurant celle des biotopes, de l’Humanité, ainsi que des idéaux et des espoirs d’alternatives.
Dans ce roman polyphonique, Francesco Micieli donne la parole aux activistes du Climat, à la jeunesse. Sous la forme de dépositions de police, chacun raconte sa version des faits, la formation du groupe, ce qui les a animé, ainsi que leur fascination pour Ginkgo, tout autant que le désarroi qui s’est suivi avec la dissolution du collectif. Rédigé à la suite d’ateliers d’écriture réunissant des jeunes réfugié·es et étudiant·es, Si les forêts nous quittent est une plongée poétique dans l’urgence écologique. Un roman chargé d’une aura et d’une présence, interrogeant avec subtilité tant l’engagement militant que la solastagie (nb. la détresse émotionnelle causée par la destruction des biotopes) dans ses dimensions les plus sous-cutanées, sensibles, voire mystiques.
Le roman de la génération climatique.
Nouveauté
Vous n’avez jamais lu l’Iliade ou l’Odyssée ? Mon nom est personne est un remake tarantinien du chef‑d’œuvre d’Homère en 3000 vers rimés, à déclamer ailleurs que dans les théâtres et les opéras classiques. Se pourrait-il qu’Ulysse, le plus sage de tous, soit en réalité le plus grand fabulateur de l’Histoire ? Que cette guerre si iconique de la Littérature ne soit comme toutes les autres, froide, bestiale et vide de sens ? Que les hommes marqués et traumatisés aient besoin de l’enjoliver face à leur propre culpabilité ?
L’exercice dans lequel s’est lancé Lucien Vuille n’est pas une mince affaire. Reprenant les argots, les langages de la rue, les références cinématographiques, et en les jonglant avec les tournures classiques, il propose une écriture d’équilibriste, capable de fâcher les plus puristes antiquisant, mais aussi de rendre le texte plus accessible aux autres, dans cette visée propre aux traditions orales de continuer avec faire vibrer les récits par-delà les époques.